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NUITS CHROMATIQUES

Prix "Coup de Coeur" de la 33 ème Bourse du Talent 

Nos activités diurnes nous conduisent à regarder la ville d'un certain angle. Nous connaissons l'espace urbain grâce à une source de lumière principale : le soleil. Cet éclairage naturel façonne notre vision de la ville et nous présente, par opposition, la nuit comme un milieu sombre et inconnu.
La nuit est naturellement dépourvue de lumière. Par nécessité nous avons éclairé nos villes durant la nuit selon nos besoins. Au crépuscule, les villes connaissent ainsi une métamorphose : le soleil disparaît, les lumières apparaissent, se différenciant tant par leur origine que par leur couleur, leur intensité et parfois même par leur mouvement.
Il n'existe plus une source mais une infinité de sources lumineuses artificielles.
Ces lumières proviennent des éclairages publics, des enseignes publicitaires, des magasins, des habitations mais également de nos moyens de transport. Elles sculptent la nuit et les architectures présentes. Elles recréent les perspectives dans l'espace.
La ville est un monde particulier, la nuit est également un monde à part. La rencontre de ces deux univers crée alors un espace dans lequel les contrastes sont accentués.
Malgré la nuit, la ville est toujours aussi active. Nos déplacements créent un ballet coloré se détachant singulièrement d'un fond statique mis en valeur par les éclairages présents. La luminosité de la ville elle-même tranche avec la pénombre de la nuit.

Des tons chauds et froids entrent en conflit grâce aux différentes températures de couleur. Il arrive que l'un de ces tons prenne le dessus et que son intensité imprègne l'atmosphère, à l'exception d'un élément qui équilibre l'ensemble.
En commençant ce sujet ma recherche était avant tout esthétique. Peu à peu j'ai pu constater que les lumières et leur mouvement, outre leur beauté intrinsèque, possédaient une force évocatrice puissante, me laissant le sentiment d'un  dépassement, de l'Homme par la ville, sa création.

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